Coordinated Efforts to Reduce or Eliminate Harm Reduction Across Canada

Version française ci-dessous

September 3, 2024

Coordinated Efforts to Reduce or Eliminate Harm Reduction Across Canada
(Alberta, Saskatchewan, Ontario)

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The Canadian AIDS Society acknowledges the government’s initiative in developing the Homelessness and Recovery Treatment Hubs and supporting abstinence-focused programs. While these efforts represent progress, they fall short of addressing the full spectrum of needs required to combat the rising HIV rate and broader public health concerns.

We are deeply concerned by the closure of harm reduction services, which have been proven to save lives and reduce the transmission of HIV. The elimination of these programs, particularly at a time when HIV acquisition rates have risen by nearly25% (24.9%), will exacerbate the crisis and increase preventable healthcare costs. Discontinuing essential services, such as safe consumption sites and syringe distribution, risks increasing mortality rates, exposing more individuals to a dangerously tainted drug supply without care, and causing a rise in publicly discarded syringes.

Since 1987, Canada’s drug strategy has included prevention, treatment, and enforcement. Harm reduction was initially part of this strategy. but has been inconsistently applied, removed in 2007 with the National Anti-Drug Strategy, and only later reinstated. The absence of harm reduction has not led to improved outcomes; rather, it has shown that failing to address the realities of substance use worsens the public health crisis.

We are particularly concerned about the impact on youth and families. In 2021, 15.6% of Canadians aged 12 and older engaged in heavy drinking, while 5% of youth aged 15 to 19 (101,000) used stimulants—highly addictive drugs that can lead to severe health issues. Without safe consumption sites, these youth are more likely to use drugs in unsafe environments, increasing their risk of overdose and exposure to crime.

Furthermore, the increased availability of alcohol could compound these risks, as alcohol use often correlates with higher rates of drug experimentation and misuse. In 2019, 11% of Canadians aged 15 and older reported past-year use of sedatives, with 3% of youth aged 15 to 19 (72,000) and 12% of young adults aged 20 to 24 (272,000) affected. The combination of alcohol with these substances can be deadly, further emphasizing the need for safe consumption sites.

Illegal drug use among young adults is also a significant concern, with 14% of those aged 20 to 24 (310,000) reporting past-year use of at least one illegal drug in 2019. Safe consumption sites provide a controlled environment and access to health services, reducing the risk of overdose and long-term harm. Closing these sites would likely lead to an increase in public drug use, exposing children and families to greater risks, including accidental exposure and drug-related crime.

Substance use among youth not only endangers their health but also can strain family relationships and contributes to social instability. The closure of safe consumption sites could exacerbate these issues, while expanding alcohol access could further endanger these populations by increasing the likelihood of alcohol-related violence and accidents.

While the integration of homelessness services with substance use programs is a positive step, it is insufficient without proper safeguards and training for shelters not included in these hubs. History has shown us the dire consequences of displacing vulnerable populations without adequate support—consequences we fear may be repeated.

Substance use is a complex issue requiring a comprehensive and expanded approach, not a reduction of services. The Canadian AIDS Society urges all levels of government to collaborate with us in developing a truly effective strategy that replaces harmful enforcement practices with housing and support services, balancing recovery efforts with proven harm reduction methods. Together, we can protect the most vulnerable, safeguard youth and families, and build a foundation for long-term health and well-being.

Sincerely,

Ken Miller
Executive Director The Canadian AIDS Society
ken.miller@cdnaids.ca

Version française

Efforts coordonnés pour réduire ou éliminer la réduction des méfaits à travers le Canada
(Alberta, Saskatchewan, Ontario)

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La Société canadienne du sida reconnaît l’initiative du gouvernement dans le développement des pôles de traitement de l’itinérance et de la réinsertion ainsi que le soutien aux programmes axés sur l’abstinence. Bien que ces efforts représentent un progrès, ils ne répondent pas pleinement à l’ensemble des besoins nécessaires pour lutter contre la hausse du taux de VIH et les préoccupations plus larges en matière de santé publique.

Nous sommes profondément préoccupés par la fermeture des services de réduction des méfaits, qui ont prouvé leur efficacité pour sauver des vies et réduire la transmission du VIH. L’élimination de ces programmes, particulièrement à un moment où les taux d’acquisition du VIH ont augmenté de près de 25 % (24,9 %), aggravera la crise et augmentera les coûts de santé évitables. La cessation des services essentiels, tels que les sites de consommation sécurisée et la distribution de seringues, risque d’augmenter les taux de mortalité, d’exposer davantage de personnes à un approvisionnement en drogues dangereusement contaminé sans soins, et de provoquer une hausse des seringues jetées dans les espaces publics.

Depuis 1987, la stratégie canadienne sur les drogues inclut la prévention, le traitement et l’application de la loi. La réduction des méfaits faisait initialement partie de cette stratégie, mais a été appliquée de manière incohérente, retirée en 2007 avec la Stratégie nationale antidrogue, puis rétablie plus tard. L’absence de réduction des méfaits n’a pas conduit à de meilleurs résultats ; au contraire, elle a démontré que le fait de ne pas aborder les réalités de la consommation de substances aggrave la crise de santé publique.

Nous sommes particulièrement préoccupés par l’impact sur les jeunes et les familles. En 2021, 15,6 % des Canadiens âgés de 12 ans et plus ont consommé de l’alcool de façon excessive, tandis que 5 % des jeunes de 15 à 19 ans (101 000) ont utilisé des stimulants – des drogues hautement addictives qui peuvent entraîner de graves problèmes de santé. Sans sites de consommation sécurisée, ces jeunes sont plus susceptibles de consommer des drogues dans des environnements non sécurisés, augmentant ainsi leur risque de surdose et d’exposition à la criminalité.

De plus, l’augmentation de la disponibilité de l’alcool pourrait aggraver ces risques, car la consommation d’alcool est souvent corrélée à des taux plus élevés d’expérimentation et de mésusage des drogues. En 2019, 11 % des Canadiens âgés de 15 ans et plus ont déclaré avoir utilisé des sédatifs au cours de l’année écoulée, avec 3 % des jeunes de 15 à 19 ans (72 000) et 12 % des jeunes adultes de 20 à 24 ans (272 000) touchés. La combinaison de l’alcool avec ces substances peut être mortelle, soulignant encore davantage la nécessité de sites de consommation sécurisée.

La consommation de drogues illégales chez les jeunes adultes est également une préoccupation majeure, avec 14 % des 20 à 24 ans (310 000) déclarant avoir consommé au moins une drogue illégale au cours de l’année 2019. Les sites de consommation sécurisée offrent un environnement contrôlé et un accès aux services de santé, réduisant le risque de surdose et de dommages à long terme. La fermeture de ces sites entraînerait probablement une augmentation de la consommation de drogues en public, exposant les enfants et les familles à de plus grands risques, y compris une exposition accidentelle et une criminalité liée aux drogues.

La consommation de substances chez les jeunes ne met pas seulement leur santé en danger, mais peut également tendre les relations familiales et contribuer à l’instabilité sociale. La fermeture des sites de consommation sécurisée pourrait exacerber ces problèmes, tandis que l’expansion de l’accès à l’alcool pourrait encore mettre ces populations en danger en augmentant la probabilité de violence et d’accidents liés à l’alcool.

Bien que l’intégration des services pour les sans-abri avec les programmes de consommation de substances soit une étape positive, elle reste insuffisante sans garanties adéquates et formation pour les refuges non inclus dans ces pôles. L’histoire nous a montré les conséquences désastreuses du déplacement des populations vulnérables sans soutien adéquat – des conséquences que nous craignons de voir se répéter.

La consommation de substances est une question complexe qui nécessite une approche globale et élargie, et non une réduction des services. La Société canadienne du sida exhorte tous les niveaux de gouvernement à collaborer avec nous pour développer une stratégie réellement efficace qui remplace les pratiques répressives néfastes par des services de logement et de soutien, en équilibrant les efforts de réinsertion avec des méthodes de réduction des méfaits éprouvées. Ensemble, nous pouvons protéger les plus vulnérables, sauvegarder les jeunes et les familles, et construire une base pour la santé et le bien-être à long terme.

Sincerely,

Ken Miller
Executive Director The Canadian AIDS Society
ken.miller@cdnaids.ca

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