Is There A New Face To Canadian Genocide? A Crisis in HIV Response / Y a-t-il un Nouveau Visage au Génocide Canadien? Une Crise dans la Réponse au VIH

By Ken Miller, Executive Director, Canadian AIDS Society et al
Par Ken Miller, Directeur général, Société canadienne du sida, et al.

As Canada observes World AIDS Day and transitions into Indigenous AIDS Awareness Week, a chilling truth emerges: the country is experiencing a resurgence in HIV acquisition rates, a crisis compounded by political inaction and systemic inequities. In 2023 alone, HIV acquisition rates rose by an alarming 35%. Despite having the research, initiatives, and community expertise to combat this epidemic, the lack of political will and investment in the sector has created the perfect storm of what shouldn’t be done, being done.

A System in Crisis

Canada’s HIV epidemic is exacerbated by provincial governments scaling back harm reduction services. Ontario, Saskatchewan, and Alberta have rolled back proven initiatives that reduce HIV transmission. The consequences are dire, especially for Indigenous peoples, African, Caribbean, and Black communities, and women, who have long been marginalized by narrow, one-size-fits-all public health messaging.

Indigenous communities, in particular, face overrepresentation in HIV acquisition rates that mirror those seen in countries where HIV is considered endemic. This disparity highlights systemic neglect, as policies fail to address the specific needs of Indigenous populations.

Not every person living with HIV has proper access to medication. Fifteen percent of diagnosed individuals are not linked to care. Meanwhile, governments sit with proposals that would allow community organizations to lead the response effectively.

Missed Opportunities

While advancements such as long-acting injectable PrEP and HIV treatments hold promise, they remain largely inaccessible in Canada. The disconnect between innovation and implementation further widens the gap between those who need care and those who receive it.

At the heart of this crisis lies a failure to fund advocacy efforts. Advocacy is vital for holding governments accountable and ensuring marginalized communities are not left behind. Public Health Agency of Canada’s recent shift toward health equity is a step forward, but without sustained funding, the progress risks stagnation.

The intersection of homelessness and HIV presents another overlooked crisis. In Manitoba, a report highlighted that, between 2018 and 2021, nearly 48% of newly diagnosed women and one-third of men experienced homelessness. Yet unhoused individuals are notably absent from the national STBBI Action Plan and national surveillance data.

A Call for Community Leadership

Indigenous AIDS Awareness Week underscores the urgent need for community-led solutions. These initiatives not only empower communities to take ownership of their data but also enable rapid responses to emerging challenges. However, current federal practices delay the release of HIV surveillance data, leaving community programs scrambling to address issues long after they arise.

Breklyn Bertozzi, Executive Director of the Canadian Positive People Network (CPPN), speaks to the importance of centering communities in the response: “Community leadership is not just a necessity; it’s a lifeline. People living with HIV know the realities, the barriers, and the solutions better than anyone. To make meaningful progress, we need to empower these voices with the funding and resources to lead the way.”

The Human Cost

Beyond the statistics lies the human cost of inaction. For every individual who cannot access care or treatment, there is a ripple effect through families and communities. The criminalization of HIV adds another layer of harm, disproportionately targeting people of color and perpetuating stigma.

Janet Butler-McPhee, Executive Director of the HIV Legal Network, underscored the harm caused by outdated laws and systemic stigma: “Canada’s punitive approach to HIV criminalization fuels stigma, perpetuates discrimination, and disproportionately harms marginalized communities, especially people of color. Instead of protecting public health, these laws create fear and discourage testing and treatment. It’s time to replace punishment with compassion and evidence-based policy.”

Time for Action

The path forward is clear:

  1. Political Will and Funding: Governments must commit to sustained funding for prevention, treatment, and advocacy initiatives.
  2. Accessible Treatment: Long-acting injectable treatments and PrEP must be made widely available.
  3. Inclusive Messaging: Health campaigns must address all at-risk populations, not just narrow demographic groups.
  4. Public Engagement: Canadians need to recognize that HIV is no longer confined to certain populations—heterosexual contact is now the leading exposure category.

Canada has the tools to end the HIV epidemic. What it needs now is the courage and

commitment to use them.


Ken Miller is the Executive Director of the Canadian AIDS Society, advocating for the rights and well-being of people living with HIV across Canada.

AIDS Committee of Toronto holds final walk after significant cuts to services | CBC News

ARCH Guelph set to close after 35 years of healthcare and supportive services | CTV News

Canada’s progress towards ending the HIV epidemic – Canada.ca

HIV in Canada: 2023 surveillance highlights – Canada.ca

Report MB HIV Program – NOV 30 2022 FINAL FINAL

Alors que le Canada observe la Journée mondiale du sida et amorce la Semaine de sensibilisation au sida chez les Autochtones, une vérité glaçante émerge : le pays connaît une recrudescence des taux d’acquisition du VIH, une crise exacerbée par l’inaction politique et les inégalités systémiques. En 2023 seulement, les taux d’acquisition du VIH ont augmenté de 35 %, un chiffre alarmant. Malgré la recherche, les initiatives et l’expertise communautaire nécessaires pour lutter contre cette épidémie, le manque de volonté politique et d’investissements dans le secteur a créé la tempête parfaite où tout ce qui ne devrait pas être fait est fait.

Un système en crise

L’épidémie de VIH au Canada est aggravée par la réduction des services de réduction des méfaits par certains gouvernements provinciaux. L’Ontario, la Saskatchewan et l’Alberta ont reculé sur des initiatives éprouvées qui réduisent la transmission du VIH. Les conséquences sont désastreuses, notamment pour les peuples autochtones, les communautés africaines, caribéennes et noires, ainsi que pour les femmes, qui ont longtemps été marginalisés par des messages de santé publique uniformes et inadaptés.

Les communautés autochtones, en particulier, sont surreprésentées dans les taux d’acquisition du VIH, des taux similaires à ceux observés dans des pays où le VIH est considéré comme endémique. Cette disparité met en lumière une négligence systémique, les politiques échouant à répondre aux besoins spécifiques des populations autochtones.

De plus, toutes les personnes vivant avec le VIH n’ont pas un accès adéquat aux médicaments. Quinze pour cent des personnes diagnostiquées ne sont pas reliées aux soins. Pendant ce temps, les gouvernements hésitent à adopter des propositions permettant aux organisations communautaires de mener une réponse efficace.

Opportunités manquées

Bien que des avancées comme la PrEP injectable à longue durée d’action et des traitements innovants contre le VIH offrent de l’espoir, elles restent largement inaccessibles au Canada. Ce décalage entre l’innovation et la mise en œuvre élargit encore davantage le fossé entre ceux qui ont besoin de soins et ceux qui y ont accès.

Au cœur de cette crise réside un échec à financer les efforts de plaidoyer. Ce dernier est essentiel pour responsabiliser les gouvernements et veiller à ce que les communautés

marginalisées ne soient pas laissées pour compte. Bien que le virage récent de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) vers l’équité en santé soit encourageant, sans financement soutenu, ces progrès risquent de stagner.

L’intersection de l’itinérance et du VIH représente une autre crise négligée. Au Manitoba, un rapport a révélé qu’entre 2018 et 2021, près de 48 % des femmes nouvellement diagnostiquées et un tiers des hommes étaient en situation d’itinérance. Pourtant, les personnes sans abri sont notablement absentes du Plan d’action national sur les ITSS et des données de surveillance nationales.

Un appel au leadership communautaire

La Semaine de sensibilisation au sida chez les Autochtones souligne l’urgence de solutions dirigées par les communautés. Ces initiatives permettent non seulement aux communautés de prendre en main leurs données, mais aussi de répondre rapidement aux défis émergents. Cependant, les pratiques fédérales actuelles retardent la publication des données de surveillance du VIH, laissant les programmes communautaires lutter contre des problèmes qui auraient pu être anticipés.

Breklyn Bertozzi, directeur général du Réseau canadien des personnes séropositives (CPPN), souligne l’importance de mettre les communautés au centre de la réponse : « Le leadership communautaire n’est pas seulement une nécessité, c’est une bouée de sauvetage. Les personnes vivant avec le VIH connaissent mieux que quiconque les réalités, les obstacles et les solutions. Pour progresser de manière significative, nous devons donner à ces voix les ressources et le financement nécessaires pour prendre les devants. »

Le coût humain

Derrière les statistiques se cache le coût humain de l’inaction. Pour chaque personne qui ne peut accéder aux soins ou aux traitements, il y a des répercussions sur les familles et les communautés. La criminalisation de la non-divulgation présumée du VIH ajoute une autre couche de préjudice, ciblant de manière disproportionnée les personnes racisées et renforçant la stigmatisation.

Janet Butler-McPhee, codirectrice générale du Réseau juridique VIH, a mis en évidence les torts causés par des lois désuètes qui ne suivent pas l’évolution des sciences : « Le Canada est un des pays au monde où la criminalisation du VIH est la plus élevée. Ces lois alimentent la stigmatisation, perpétuent la discrimination et nuisent de manière disproportionnée aux communautés marginalisées et racisées. Au lieu de protéger la santé publique, ces lois créent de la peur et découragent le dépistage et les traitements. Il est temps de remplacer la punition par la compassion et des politiques basées sur des données probantes. »

Il est temps d’agir

Le chemin à suivre est clair :

1. Volonté politique et financement : Les gouvernements doivent s’engager à financer de manière soutenue les initiatives de prévention, de traitement et de plaidoyer.

2. Traitements accessibles : Les traitements injectables à longue durée d’action et la PrEP doivent être largement accessibles.

3. Messages inclusifs : Les campagnes de santé doivent s’adresser à toutes les populations à risque, pas seulement à des groupes démographiques restreints.

4. Engagement public : Les Canadiens doivent reconnaître que le VIH ne se limite plus à certaines populations – les contacts hétérosexuels sont maintenant la principale catégorie d’exposition.

5. Décriminalisation : Le Canada doit cesser de criminaliser les personnes vivant avec le VIH ; une réforme juridique est nécessaire dès aujourd’hui.

Le Canada dispose des outils nécessaires pour mettre fin à l’épidémie de VIH. Ce qu’il lui faut maintenant, c’est le courage et l’engagement pour les utiliser.

Ken Miller est le directeur général de la Société canadienne du sida et milite pour les droits et le bien-être des personnes vivant avec le VIH à travers le Canada.

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