Nouvelle présence numérique pour la courtepointe commémorative reflète la douleur et le progrès du mouvement du sida au Canada

La courtepointe numérique est lancée alors que la Société canadienne du sida se bat pour rester ouverte

-POUR DIFFUSION IMMÉDIATE-

OTTAWA, le 16 avril 2018 – La Société canadienne du sida (SCS) a lancé aujourd’hui quilt.ca, un site Internet témoignant des pertes historiques de notre pays en lien avec le VIH/sida et servant de mémoire vivante pour honorer les quelque 25 000 Canadien(ne)s décédés de causes liées au sida.

En exposant la Courtepointe commémorative canadienne du sida, le site Internet se veut un puissant et émouvant rappel des progrès réalisés au cours des 30 dernières années et des défis qui persistent dans la tâche d’éradiquer le VIH du Canada et du monde.

La Société canadienne du sida lutte pour rester ouverte 

Le 1er avril 2018, les compressions budgétaires fédérales sont entrées en vigueur, menaçant l’existence de la Société canadienne du sida. « Bien que le financement de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) ne représente que moins de la moitié de notre budget annuel, ce soutien était essentiel à notre viabilité », a déclaré M. Lacasse, directeur général de la Société canadienne du sida.

En plus de ne plus financer SCS, 33% des organismes communautaires de lutte contre le VIH / sida – plus de 40 groupes – ont également vu leur financement fédéral réduit à zéro par l’Agence de santé publique, et beaucoup d’autres l’ont réduit considérablement. Les réductions de financement signifient que de nombreux groupes seront forcés de réduire considérablement les services qu’ils offrent aux clients, tandis que d’autres, comme le Positive Women’s Network de Vancouver, ont complètement fermé leurs portes.

Pendant près de trente ans, la SCS a joué un rôle de leadership critique en ralliant les gouvernements, le système de soins de santé ainsi que la recherche et le développement de nouvelles pharmacothérapies pour lutter avec succès contre l’épidémie du sida. Aujourd’hui, reconnaissant les solides parallèles entre la crise du sida dans les années 80 et 90 et la crise actuelle des opioïdes, la SCS partage ses connaissances et son expertise en matière de défense des droits pour aider à lutter contre l’épidémie croissante d’opioïdes.

La fermeture de l’organisation signifie que la société aura plus de mal à organiser une journée nationale de dépistage du VIH, prévue le 27 juin, et ne pourra défendre la Marche annuelle contre le sida qui a permis de recueillir 1,4 million de dollars en 2017 et 45 millions au cours des 30 dernières années, au profit des organisations locales de lutte contre le sida. Une campagne nationale de sensibilisation du public visant à réduire les taux croissants d’infection par le VIH, en hausse de 11% en 2016, sera également mise en veilleuse.

Le VIH au Canada en 2018

Aujourd’hui, quelque 75 000 Canadiens vivent avec le VIH / sida. L’Agence de la santé publique du Canada estime que sept nouvelles infections à VIH surviennent chaque jour, soit environ 2 500 par année. Une personne sur cinq ne sait pas qu’elle a le VIH et beaucoup hésitent à se faire tester parce qu’ils ont peur du résultat.

«La stigmatisation liée à la séropositivité est toujours d’actualité et c’est un facteur déterminant pour de nouvelles infections», a déclaré M. Lacasse.

À propos de la courtepointe et de l’élan pour sa création

La courtepointe commémorative canadienne du sida est composée de plus de 600 panneaux différents de trois pieds sur six (pour représenter les dimensions d’une tombe), chacun créé en mémoire des personnes décédées du sida et de causes connexes par des membres de leurs familles et amis qui les aimaient.

Bien que difficile à croire aujourd’hui, au début de la crise du sida, beaucoup de personnes décédées du sida et de causes qui y sont liées n’ont pas été enterrées – à cause de la stigmatisation sociale du sida et du refus catégorique de nombreux salons funéraires et cimetières de gérer les restes du défunt. En l’absence d’un service commémoratif ou d’un lieu de sépulture, la courtepointe commémorative était souvent la seule occasion pour les survivants d’honorer, de se souvenir et de célébrer la vie de leurs proches. En 2013, la collection de panneaux de courtepointe a été confiée à la Société canadienne du sida.

Grâce à cette nouvelle initiative numérique, SCS vise à assurer que la courtepointe demeure une source d’inspiration pour les générations futures.

La Société canadienne du sida sollicite actuellement le soutien du gouvernement fédéral et des entreprises pour assurer la préservation à long terme de la courtepointe commémorative. Cette dernière illustre de façon poignante la lutte pour les droits de la personne que les hommes gais ont vécue à un rythme effroyable dans les années 1980. Aujourd’hui, à cause de la crise de la santé publique, les hommes gais, les peuples autochtones, les femmes et les enfants séropositifs sont ignorés par leurs gouvernements.

«La courtepointe du sida documente la vie des personnes canadiennes séropositives. Leurs familles et amis voulaient s’assurer que l’histoire n’oublie pas. Servant d’hommage, d’outil pour l’éducation et d’œuvre d’art, la courtepointe est une création unique, une réponse exaltante à la perte tragique de la vie humaine. La numérisation des images, maintenant disponible sur le nouveau site Internet, améliore à la fois l’activité d’affichage de la courtepointe mais aussi les programmes d’éducation sur la prévention du VIH », a déclaré M. Lacasse.

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 Informations aux médias :

Gary Lacasse, Directeur général de la Société canadienne du sida

613-230-3580, poste 118 / gary.lacasse@cdnaids.ca

Soumaya El Kamel, coordonnatrice des communications et des programmes nationaux

Société canadienne du sida

613-230- 3580, poste 119 / Soumaya.elkamel@cdnaids.ca

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