Andrew Johnson est décédé de façon inattendue chez lui le 9 avril 2008 des suites du lupus qu’il combattait depuis presque 25 ans. Il avait 46 ans.
Andrew s’était joint au mouvement de lutte contre le VIH/sida à ses débuts et cette lutte devint le travail d’une vie. Il fut l’un des premiers bénévoles de l’AIDS Committee of Toronto, et son altruisme l’incita à devenir infirmier diplômé. Il déménagea à Vancouver en 1992 pour faire sa maîtrise et, pendant ce temps, travailla comme infirmier communautaire en soins à domicile pour les gens du Downtown Eastside.
Andrew siégea au conseil d’administration d’AIDS Vancouver et du Dr. Peter Centre. Il actualisa son engagement profond au développement communautaire en devenant directeur général d’AIDS Vancouver, poste qu’il occupa de 1998 à 2002. Il était fier de contribuer à l’élargissement et au renforcement des programmes de gestion de cas et de santé gaie de l’organisme.
Andrew a laissé sa marque à l’échelle nationale, notamment comme membre fondateur de l’Association canadienne des infirmières et infirmiers en sidologie. Il a siégé aux conseils d’administration de la Coalition interagence sida et développement et de la Société canadienne du sida; et au Conseil ministériel sur le VIH/sida du gouvernement fédéral.
Il y a environ sept ans, Andrew revint à ses premières amours : la pratique infirmière, son enseignement et l’éducation des patients. Il a travaillé au Dr. Peter Centre, au Vancouver Community College, ainsi qu’à l’unité VIH/sida 10C, l’unité de thérapie IV et la John Ruedy Immunodeficiency Clinic de l’hôpital St. Paul’s de Vancouver.
Andrew a écrit le guide Mourir chez soi, publié par l’AIDS Committee of Toronto en 1994 pour soutenir les aidants naturels dans la réalité de leur rôle. Le guide a inspiré la création de réseaux d’aidants dans les années 1990 – un travail important qui se poursuit aujourd’hui.
Andrew a également milité dans l’arène internationale. Il a fait partie des équipes de différents congrès internationaux sur le sida, et a collaboré avec des organismes communautaires d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine et d’Europe. Il a joué un rôle de premier plan dans l’organisation de la célèbre conférence sur le sida de Vancouver en 1996, en plus de cultiver un réseau d’amis et de communautés qui l’ont accompagné toute sa vie durant.